Saint Servan

Saint Servan, c'est juste à côté de Saint-Malo, une chanson triste et douce écrite par Jean-François Esmelin.

Pour citer les noms attachés à ce village on commence par la Tour Solidor et son musée des Cap Horniers (ne loupez pas l'albatros du dernier étage ! et la vue sur la Rance depuis la terrasse) et on termine par Ar Zénith (courrier de l'île de sein qui mis le cap sur l'Angleterre le 19 juin 40... ça aussi c'est une chanson des Boucaniers).

Long John interprête cette chanson de splendide façon, lorsqu'on l'entend chanter ça on est assis derrière les vitres du bistrot...

A Saint Servan  (JF Esmelin)

A Saint-Servan lorsque le vent

Souffle en tempête

Au chaud dans le café du port

Les vieux marins rêvent encore.

Ils rêvent au temps des voiliers blancs     

Filant grand largue sur l'océan

ils rêvent au temps où les bateaux

Mettaient le cap sur Santiago.

Ils rêvent au temps ou les hôtesses

Versaient à boire du vin blanc

A chaque escale c'était la fête

De Saint-Malo à Saint-Servan.

Tout l'équipage s'entassait

Dans des calèches

O cocher fouette tes chevaux

Rue de la soif nous s'rons bientôt.

On emportait un vieux grappin

Une bouée couronne et un refrain

On jetait l'ancre de temps en temps

Là ou l'accueil était galant.

La bouée c'était pour les copains

Qui se noyaient entre deux vins

Le refrain était pour les gars

Que le tafia ne saoulait pas.

Dans la journée on entendait

Au long des grèves

Battre le cœur des arsenaux

Au son des maillets des marteaux.

Et parfois quelque bâtiment

Vers le flot glissait lentement

Tout décoré tout pavoisé

La foule entier' applaudissait.

Les voiles se comptaient par cent

Sur la rivière de Dinan

Puis les bateaux rentraient au port

Saluant la tour Solidor.

A Saint-Servan lorsque le vent

Souffle en tempête

Au chaud dans le café du port

Les vieux marins rêvent encore.