17 octobre 2008
Trop de chevaux marins
Un autre poème de Pierre Osenat, tirée du recueil Chant d'Amour édité par l'Atelier de Raymond Crès à Bonnétable en 1973.
Trop de chevaux marins galopent dans mes veines
Afin d'y rencontrer une fille des eaux,
Ils tendent l"encolure, ils forcent leur haleine,
Ils plongent dans l'écume à grand bruit de sabots.
Trop de chevaux marins traversent mon domaine ;
Les regardant courir je garde les yeux clos,
Je leur dit d'éviter l'étrange rive humaine
Où les êtres ne sont que de vagues falots.
Une fille des eaux sur les chemins de fable
Et, serrant les naseaux de ces chevaux matés,
Elle dirait la mer, les algues, l'admirable
Silence, le seul chant que je puisse écouter.
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K