C'est le défilé...
Un drapeau qui tourne au bout d'une girouette, est ce un signe du monde qui ne tourne pas rond. Et pourtant certains symboles perdurent depuis 1919, comme ce défilé annuel.
La communication est présente là aussi, le président nerveux retient ses tics et ses gestes pour paraître avisé, il mesure ses mots pour jouer son rôle, les français multicolores et généreux ont été appelés pour faire diversion, alors que les dérapages verbaux des ministres et les lois stupides n'ont arrêté de se succéder pendant quatre ans.
Combien d'hommes politiques assis sur la tribune sont vraiment concernés par ceux qu'ils voient et leur sort ? Pensent-ils un instant aux 70 morts en Afghanistan, ou bien sont-ils absorbés par leurs combats d'ego et leurs petites manoeuvres à venir, le poste à arracher, la prochaine élection, la petite phrase ? Ont-ils un instant conscience de leur position au sein de la République et des devoirs qui vont avec ?
Le ciel est gris et bleu, tout de nuances, le Sacré-Coeur pâle dans le lointain...
... et de gros bourdons bruyants passent dans le ciel, bien groupés, épars parfois, pour aller enfin lâcher leur panache bleu, blanc et rouge qui éblouira le bon peuple esbaudi par tant d'adresse et par la démonstration de force du bras armé des citoyens.