Sommet de Copenhague
Le niveau de la mer monte et pourtant ce n'est pas faute d'essayer de la vider. Lorsque les pêcheurs rentrent au port ils trient le poisson ramené dans leurs filets et jettent tout ce qui n'est pas conforme, certes pas de gaité de cœur, c'est juste parce que ce n'est pas dans le standard du consommable. De toute façon ce n'est même pas en triant que le prix de gros remonte, cela risquerait tellement de faire baisser les marges des intermédiaires et surtout des grands distributeurs.
A ce jeu pervers de la société de consommation, tous les intérêts financiers se cumulent du plus petit au plus grand pour exploiter le plus grand nombre au profit de quelques uns, la planète ne tourne plus rond et nos pseudo-grands politiques cèdent à leurs lobbies et amis au lieu de prendre des décisions courageuses pour le bien du plus grand nombre.
Une nouvelle fois une farce mondiale s'est jouée sous les caméras de toutes les télés, le sommet pour sauver la planète est un échec, mais comment pourrait-il en être autrement quand des millions de personnes crèvent de faim, quand les gens font encore la queue à la soupe populaire dans la sixième puissance du monde, quand le cynisme des financiers n'a d'égale que leur rapacité ?
Que pèsent les destins des innombrables exploités en comparaison des gains potentiels que les grands actionnaires de toutes nationalités peuvent continuer à se mettre dans les poches ?
Que se passera-t-il quand des hordes de déshérités chassés par les flots chercheront à s'en sortir ?
Tout cela est vraiment désolant et pitoyable, comment croire encore à la force de la démocratie ?
Nous serons tous un jour comme une de ces sardines au flanc percé, abandonnées sur le bitume gras de gasoil, en train d'agoniser gueule ouverte.